Voici un format d’article un peu différent de d’habitude puisqu’il s’agit de la première « Foire Aux Questions ».
Je ne vais donc pas traiter d’un sujet en particulier mais plutôt apporter mes réponses aux questions que vous me posez le plus souvent.
J’ai donc fait une sélection des plus fréquentes et de celles qui selon moi intéressent le plus grand nombre.
Dîtes-moi dans les commentaires si le format vous intéresse et j’en ferai d’autres avec les questions laissées en attente pour cette fois-ci.
C’est parti !
1 – Où trouver les matériaux écologiques pour ses travaux ?
Vous êtes nombreux-ses à vous poser cette question. Et c’est bien légitime car on ne peut pas dire que les grandes enseignes de bricolage et de matériaux soient très bien fournis en matériaux naturels et écologiques… En tout cas pour le moment.
Si vous habitez près d’une grande agglomération il y a quand même des chances pour qu’il y ait au moins un magasin spécialisé.
Le réseau « Nature & Développement » est ainsi le 1er réseau de distribution de matériaux écologiques en France.
Vous pouvez aussi consulter les sites de ventes en ligne, qui livrent partout en France, comme Kenzaï ou Sainbiose par exemple.
Par exemple à Bordeaux je conseille le magasin Bati écolo à Mérignac (Laurent saura vous renseigner, vous pouvez venir de ma part 😉).
Ensuite il y a aussi les plateformes de réemploi et les salons spécialisés pour trouver le matériau idéal. Pour connaître toutes les ressources je vous invite à lire l’article du blog à ce sujet :
2 – Les matériaux écologiques sont chers, alors comment faire pour ne pas dépasser son budget ?
Là aussi c’est une remarque que j’entends souvent : les matériaux écologiques sont plus chers que les matériaux « standards ».
C’est en partie vrai, mais il faut voir de quoi on parle. Je vais vous donner un exemple juste après.
Mais d’abord, voilà la question que je me pose à ce sujet : « à qui est-ce que je décide de donner mon argent ?« .
Est-ce que je choisis de le donner à un industriel qui prélève des ressources non renouvelables pour faire des matériaux difficilement recyclables et souvent pas très sains ?
Ex. : pour fabriquer un isolant en laine de verre, il faut utiliser du sable (qui n’est pas une ressource renouvelable, rarement locale et qui est même devenue la 2ème ressource la plus utilisée au monde après l’eau…). Il faut aussi beaucoup d’énergie (pour chauffer la matière première et assurer le transport).
Ou est-ce que je choisis de donner mon argent à un industriel qui valorise une ressource renouvelable, en tissant des partenariats avec des acteurs locaux (agriculteurs, centres de recyclage, etc…) ?
Ex. : pour fabriquer un isolant en laine de chanvre, il faut… du chanvre, plante qui pousse facilement un peu partout en France, sans besoin d’engrais ni d’irrigation.
Alors certes, un isolant en laine de chanvre coûte généralement 1 à 3 € de plus par m² qu’un isolant en laine de verre. Mais prenons le cas d’une maison de 100 m². On peut supposer qu’il y a au maximum 250 m² de murs et toitures à isoler. Donc le « surcoût » lié à l’achat d’un isolant écologique et sain s’élève à au plus 750 €. À l’échelle du budget global des travaux est-ce vraiment significatif ? Quand on sait que le coût pour des travaux (construction ou grosse rénovation) est d’au moins 1500 €/ m², il suffirait de construire une maison de 99,5 m² au lieu de 100 m² pour rester dans le même budget mais avec un isolant écologique. Ce n’est qu’un exemple mais je trouve qu’il est assez parlant.
Je reviens maintenant sur ce que je disais au début du paragraphe : « c’est vrai que les matériaux écologiques sont plus chers, à condition de voir de quoi on parle ».
Pour illustrer cela je voudrais prendre l’exemple des plaques de plâtre. Celles-ci sont très couramment utilisées pour les cloisons et les doublages intérieurs. Le problème c’est que les plaques de plâtres ne sont pas très solides et difficiles à recycler. Donc en soi ce n’est pas un produit très durable. L’alternative « écologique » est le Fermacell, matériau composé uniquement de gypse et de cellulose. Il est certes plus cher à l’achat : 7 € HT / m² contre 3 à 4 € HT / m² pour le « placo BA13 » standard.
La différence de prix est donc importante. Mais la qualité et l’intérêt du produit aussi ! Le Fermacell est beaucoup plus robuste, il possède une meilleure isolation phonique et une meilleure inertie (pour le confort thermique). Il est en outre résistant à l’humidité et peut donc être utilisé dans une salle de bain par exemple (ce qui n’est pas le cas avec le « placo » de base). Il est aussi classé M0 donc avec une très bonne tenue au feu (sans émissions de substances nocives).
Ce constat est récurrent avec les matériaux écologiques. Ils sont souvent plus chers que leurs concurrents, mais ils offrent aussi de bien meilleurs services sur le long terme. Tout en participant à la construction d’un monde résilient, vertueux et sain.
Pour finir, on peut également se tourner vers les plateformes de réemploi qui proposent des matériaux de récupération à des prix très compétitifs. Autre solution est de proposer son projet dans le cadre d’un chantier participatif où des volontaires viennent vous donner un coup de main. Pour cela le réseau Twiza met en relation les acteurs concernés.
3 – Existe-t-il des peintures « écologiques »
La peinture est un sujet majeur quand on cherche à vivre dans un habitat écologique et sain.
La plupart des peintures sur le marché sont obtenues à partir de dérivés du pétrole. Mais il existe tout de même des peintures produites avec des matières premières plus respectueuses de l’environnement. On peut citer ainsi :
- les peintures minérales (à base de pigments naturels) : la marque Keim par exemple.
- les peintures à base d’algues (au lieu des produits pétrochimiques) : la marque Algo.
- les peintures à base d’huile végétale : la marque Galtane.
- ou même des peintures recyclées : la marque Circouleur.
Nota : je n’ai pas d’intérêt particulier dans ces entreprises mais je trouve cela utile de citer des marques pour que vous puissiez faire vos recherches. D’autres fabricants existent également.
Pour en savoir plus sur ce sujet, voici l’article que j’ai publié sur le blog :
4 – Quelle isolation écologique choisir ?
Il existe des isolants écologiques pour tous les usages (murs, combles, toitures, planchers). Tous ont des qualités environnementales indéniables. J’insiste aussi sur le fait qu’ils sont certifiés, performants et disponibles un peu partout en France.
Voici une liste indicative :
- Fibre de bois : performance quasi-équivalente à celle de la laine de verre, avec un bilan carbone bien meilleur !
- Laine de chanvre, lin, coton : très intéressante pour l’isolation des murs par l’intérieur.
- Ouate de cellulose : soufflée, elle est idéale pour isoler des combles. Elle n’est pas chère et est très efficace pour lutter contre les surchauffes en été.
- Panneau de liège expansé : bien adapté aux pièces humides, caves, garages, car le liège est imputrescible. Il est en revanche plus cher que ses concurrents « non écologiques ».
- Fibre de textiles recyclés : c’est un isolant que j’affectionne particulièrement pour sa capacité d’isolation phonique. Il peut donc être adapté pour isoler un mur mitoyen d’un appartement ou dans une cloison entre 2 pièces.
En complément, voici également l’article sur ce sujet sur le blog :
5 – Où trouver des informations pertinentes pour ses travaux ?
C’est la dernière question que je traite pour ce 1er article du blog type « FAQ ».
Cela vous permettra d’approfondir vos investigations en attendant le prochain article 😅 !
Donc, quelles sources je recommande pour bien s’informer ?
Il y a bien sûr beaucoup de contenu disponible sur internet, gratuitement, à commencer par ce blog bien sûr 😉. Si vous n’avez pas parcouru tous les articles, vous pouvez utiliser la case « Rechercher un sujet » dans la barre latérale de droite de cette page pour voir s’il existe un article qui parle de votre sujet sur le blog. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à me laisser un message ou un commentaire. Les sujets les plus récurrents feront l’objet d’un prochain article !
Par ailleurs, je recommande les sources suivantes :
- Le magazine « La Maison Écologique » : toujours très intéressant, avec des exemples de réalisations et des sujets traités en profondeur.
- Les ouvrages des éditions Terre Vivante : notamment « La conception bioclimatique« , « La rénovation écologique« .
Ces références et d’autres sont listées dans la rubrique « Bibliothèque » du blog.
Pour aller plus loin
Si vous n’êtes pas encore abonné-e à La Case Robinson et que vous avez le goût de recevoir des conseils et astuces pour réaliser la maison de vos rêves, vous pouvez le faire simplement en indiquant votre email dans un des formulaires du site.
Je vous enverrai les découvertes que j’expérimente au quotidien.
Et si vous êtes sur Instagram et Facebook, retrouvez-moi sur @lacaserobinson 🤗 !